C’était une étrange conversation. Un ami, qui était alors archevêque américain, m’avait félicité pour une promotion universitaire. Il m’a donné une tape dans le dos comme il lui arrivait de le faire et m’a dit : « Tu es un gars intelligent, un théologien, mais souviens-toi que j’ai quelque chose que tu n’as pas. »
« J’ai un pouvoir sacré », a-t-il poursuivi. « Je prononce les paroles sur le pain et le vin. Et aussitôt, bingo, Jésus-Christ est juste là sur l’autel devant moi. Nous, évêques, appelons cela la succession apostolique. J’ai un pouvoir sur le pain et le vin. J’ai aussi du pouvoir sur les gens. Je peux exclure des laïcs, même des théologiens comme toi, si je pense qu’ils sont hérétiques ou désobéissants. Juste comme ça; je dis un mot et bingo, ils sont dehors et c’est fini. » Il m’a donné une autre tape dans le dos et a ri. J’étais sidéré… et très heureux de ne pas travailler dans son diocèse. Le sens du pouvoir de l’archevêque résonnait bien plus chez Constantin l’empereur que chez Jésus le Christ. Continuer la lecture