Les catholiques et l’accès aux ministères ordonnés

Comment, dans le monde catholique, avons-nous parcouru le chemin du silence à la prise de parole publique, au moins depuis le concile Vatican II? Voilà la question qui m’a été posée. Je dois mettre entre parenthèses ce que nous avons appris du mouvement des femmes dans la société pour me concentrer sur quelques courants majeurs à l’intérieur de l’Église. Et comme le disait hier Olivette Genest, puisque nous sommes dans une Église à magistère, il y a interaction constante entre la communauté ecclésiale et ceux qui sont investis de l’autorité.

1. Un point d’appui légitime dans les déclarations du magistère

Commençons par reconnaître que deux documents officiels donnent un point d’appui légitime à la quête d’égalité qui sous-tend la question de l’accès aux ministères. Tout d’abord une nouvelle lecture des « signes des temps » apparaît dans deux encycliques de Jean XXIII, Mater et Magistra (1961) et Pacem in Terris (1963). En plus d’accréditer, sans la nommer, la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le pape mentionne comme un événement majeur le rôle que les femmes sont désormais appelées à jouer non seulement dans la famille mais également dans la vie publique.

La constitution pastorale de l’Église, Gaudium et Spes, adoptée à la dernière session du concile Vatican II (décembre 1985) reconnaît l’effort légitime des femmes en vue d’obtenir « la parité de droit et de fait avec les hommes » (G.S., 9.1.3). Le même document affirme vigoureusement que

« Toute forme de discrimination touchant les droits fondamentaux de la personne, qu’elle soit sociale ou culturelle, qu’elle soit fondée sur le sexe, la race, la couleur de la peau, la condition sociale, la langue ou la religion, doit être dépassée et éliminée, comme contraire au dessein de Dieu. » (G.S., 9,2)

Mais nous savons bien que les documents ne font pas la vie, tant dans les sociétés civiles qu’ecclésiales. À la fin de son mandat, Jean-Paul II a dû présenter une demande de pardon pour les discriminations qui persistent dans notre Église, y compris sur la base du sexe et de la race.

2. Du côté des femmes, un foisonnement d’initiatives

En France, le travail remarquable du groupe Femmes et Hommes en Église [F&H] commence au début de 1970 : c’est jusqu’à Rome, dans des synodes parallèles, qu’on va porter les revendications pour l’égalité et la parité, sur la base d’une critique des fondements anthropologiques du discours sur la vocation de la femme, dont nous avons reconnu les accents dans la communication de Marie-Thérèse van Lunen-Chenu, ce matin. Je dois personnellement à nos amies de F&H d’avoir mieux compris l’enseignement de Paul aux Galates 3, 28 sur le racisme, le classisme et le sexisme.

Au Québec, immédiatement après Vatican II, des femmes deviennent admissibles aux facultés de théologie, en particulier à l’Université Laval, grâce à l’impulsion du cardinal Maurice Roy, archevêque du diocèse de Québec et chancelier de cette université. Olivette Genest et Soeur Ghislaine Boucher sont les premières candidates à bénéficier de cette ouverture. Des générations de femmes entreront dorénavant dans les cénacles jadis réservés aux hommes. Qu’aurions-nous fait, sujets modernes, sans cet accès au savoir pour mieux articuler notre discours sur Dieu, sur le monde et sur l’Église?

Chez nous, Marie-Andrée Roy a relevé les revendications des femmes dans l’Église de 1970 à 1987 (Souffles de femmes, Dumais et Roy, 1989). Notons au passage que les nominations de femmes à des responsabilités pastorales – dans les paroisses et les mouvements – précèdent l’ère des discours.

En 1970-1971 plusieurs vont saisir l’occasion de la tenue à Rome du Synode sur le ministère des prêtres et sur la justice dans le monde pour sensibiliser les délégations nationales aux situations d’injustice faites aux femmes, y compris dans l’Église. La requête la plus déterminante est venue du groupe des femmes catholiques d’Edmonton (Alberta) adressée à la Conférence catholique canadienne (CCC, devenue la CECC), qui donna lieu à l’intervention du cardinal George B. Flahiff, archevêque d’Edmonton et président porte-parole de la conférence épiscopale à ce Synode. Il demandait que soit formée « immédiatement une commission mixte afin d’étudier en profondeur la question des ministères féminins dans l’Église ». Rien de moins! On sait que Paul VI mit sur pied une Commission d’étude sur la place et la mission de la femme dans la société et dans l’Église, en excluant de son mandat l’étude de l’accès des femmes à l’ordination.

Une demande d’accès aux ministères non ordonnés a néanmoins été formulée, nous dit Marie-Andrée Roy, par les femmes du diocèse de Montréal (1975), par l’Association féminine d’action et d’éducation sociales (1982) et le Comité ad hoc de la CECC sur la place de la femme dans l’Église (1984).

Au-delà des demandes ponctuelles, apparaissent des groupes de féministes chrétiennes qui s’approprient l’analyse féministe. Elles ne laisseront bientôt rien d’intact en ce qui concerne les rapports femmes et hommes. Leurs travaux portent sur les récits bibliques, les écrits des Pères de l’Église, l’éthique sociale et sexuelle, les rituels, les théologies depuis le thomisme jusqu’aux théologies de la libération, le partenariat, l’exercice des charges pastorales dont la prédication, l’accompagnement spirituel et l’action sociale.

Autrement dit, des femmes entrent sur les terrains jadis réservés aux curés et aux vicaires, sauf quand sacerdoce et décision sont indissociables, pour les sacrements et la présidence de l’Eucharistie. Le nouveau Code de droit canonique promulgué en 1983 ne modifiera pas cette norme.

3. Les groupes de féministes chrétiennes

En 1975, les échos de l’Année internationale de la femme [AIF], proclamée par les Nations Unies, suscitent le désir de faire émerger la parole des femmes catholiques. Une théologienne de Rimouski, Monique Dumais, OSU, fonde avec un groupe d’étudiantes la collective L’autre Parole qui s’intéresse à l’analyse féministe du discours de l’Église. Après 30 années d’existence, nous devons beaucoup à la publication du même nom qui diffuse analyses et réflexions, célébrations et création littéraire.

En 1982 naît le réseau Femmes et Ministères, composé de femmes engagées sur le terrain pastoral et dans l’enseignement théologique. Cette initiative veut promouvoir le statut collectif des femmes dans l’Église et identifier les pistes neuves inscrites dans l’exercice de leurs ministères. Ce groupe a, entre autres, publié deux recherches : Portrait du personnel pastoral féminin dans les diocèses francophones. Les soutanes roses (1988) et Voix de femmes, voies de passage. Pratiques pastorales et enjeux ecclésiaux (1995).

La même année (1982), apparaissent dans les diocèses du Québec les Répondantes diocésaines à la condition des femmes. Leur nomination est une réponse à l’étude du Livre blanc sur la condition féminine (Gouvernement du Québec, Pour les Québécoises, égalité et indépendance 1978) que le Comité épiscopal des affaires sociales a étudié avec des femmes. Un Réseau des répondantes s’est rapidement constitué (1983), unissant vie associative de type féministe à l’action en milieu institutionnel. La session d’étude de mars 1986 sur L’Église et le mouvement des femmes, qui a réuni 35 évêques et une centaine de femmes, s’inscrit comme un fleuron dans le travail des répondantes. Elles célébreront bientôt, en 2007, leur 25e anniversaire pour souligner les centaines de forums qu’elles ont organisés et l’indispensable travail d’éducation qu’elles ont réalisé.

Qui donc, chez nous, a porté les aspirations et les revendications des femmes catholiques sur toutes les tribunes sinon le Mouvement des femmes chrétiennes et la Catholic Women’s League, les répondantes diocésaines, les membres de l’Autre Parole et de Femmes et Ministères? Qui d’autres aurait soulevé les problèmes de la violence, pour ne nommer que ceux-là? Qui aurait sensibilisé à l’importance d’inclure dans le langage la moitié de l’Humanité? Autant de prises de parole sur des sujets préalables à la résolution du non-accès aux ministères. Mais en même temps, que de champs labourés par un travail pastoral soutenu.

En 1988, naît le Réseau oecuménique des femmes du Québec [ROF/WEN]. Il naît dans le contexte de la Décennie des Églises solidaires des femmes, portée par le Conseil oecuménique des Églises, initiative qui va susciter la Décennie pour vaincre la violence.

Parmi les paroles de femmes, on se souviendra qu’aux États-Unis, en 1979, le nom de Theresa Kane et de la Leadership Conference of Women Religious [LCWR] est associé à une grande première : elle demande publiquement au pape Jean-Paul II en visite aux États-Unis de promouvoir la participation des femmes à la vie, à la mission et au gouvernement de l’Église. Scandale, disent les uns; enfin une parole prophétique, clament les autres. Chez nous, en 1984, soeur Odette Léger, NDSC, prendra la parole dans le même sens en s’adressant au même pape en visite au Canada.

C’est l’occasion de citer au passage le persévérant travail de conscientisation réalisé par l’Association des religieuses pour la promotion des femmes, fondée à l’instigation de la Conférence religieuse canadienne suite aux recommandations de l’UISG dans le cadre de l’AIF (1975). Jusqu’à la dénonciation du trafic des femmes et des fillettes amorcé depuis 2001.

Toutefois, dès 1983, se produit un grand tournant en Amérique du Nord, après la tenue d’un congrès sur l’ordination des femmes à Chicago. Ce sera le seul de cette envergure, et avec ce titre, car la priorité se déplace vers un autre horizon, celui d’une nécessaire transformation de l’Église comme action préalable à l’accueil de la participation des femmes. Au Canada, à peine fondé, le Catholic Network for Women’s Ordination change de nom : il devient le Catholic Network for Women’s Equality. Bref, un nouveau type de résistance s’organise.
Quelles tendances se révèlent exactement? Voici le constat que Marie-Andrée Roy faisait en 1989 :

La question de l’accès des femmes aux ministères est centrale dans la problématique de la transformation de la place des femmes dans l’Église. Seul le sacerdoce donne accès aux postes de décisions dans cette institution qui, en pratique, lie depuis des siècles ordination et pouvoir. Le débat est vivement engagé à l’échelle internationale. Nous pouvons distinguer deux tendances principales. Pendant que l’une promeut la dissociation pouvoir/sacerdoce afin de permettre aux non-clercs d’accéder à des postes d’autorité dans l’Église, l’autre privilégie l’accès des femmes au sacerdoce comme moyen pour rejoindre tous les paliers de l’organisation ecclésiale. Certaines femmes aspirent à la fin de la cléricature et donc ne cherchent pas à y accéder, d’autres veulent y entrer en espérant pourvoir la transformer. Il n’est pas, de fait, de consensus chez les femmes catholiques quant à la stratégie à adopter au sujet de la revendication des ministères ni sur les objectifs précis à atteindre ultimement. Une seule chose est claire c’est qu’il doit y avoir changement. (Dumais et Roy, p. 36)

4. Qu’en est-il après l’an 2000?

Si la publication de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Inter Insigniores (1976) a représenté un avertissement à ceux et celles qui oseraient suivre l’exemple de la communion anglicane (des ordinations ont eu lieu depuis 1974 aux USA), la Lettre pastorale de Jean-Paul II sur l’ordination exclusivement réservée aux hommes (mai 1994) a provoqué de vives protestations partout à travers le monde, y compris chez nous.

À l’instigation des membres de Femmes et Ministères, le 29 juin, une pétition de 1300 signataires, femmes et hommes confondus, est publiée dans le quotidien Le Devoir suivie le 17 août d’une seconde pétition de 1700 signataires, demandant au président de la CECC de poursuivre la recherche et le dialogue sur l’accès des femmes aux ministères.

Les années 2000 annoncent une nouvelle mobilisation en faveur de l’ordination. Deux conférences internationales vont relancer le débat public.

En 2001, à Dublin, du 29 juin au 1er juillet, sur le thème Voici l’heure : célébration de l’appel des femmes à un presbytérat renouvelé dans l’Église catholique, se tient la première Conférence internationale sur l’ordination des femmes organisée par Women’s Ordination Worldwide [WOW]. Les participantEs de vingt pays recommandent aux groupes membres de poursuivre le dialogue avec les évêques, les religieux et les laïcs sur l’accès aux ministères et recommandent aussi l’accès des femmes au diaconat.

En 2005, du 22 au 24 juillet, Ottawa reçoit la deuxième Conférence internationale de WOW sur le thème Rompre le silence, partager le pain : le Christ appelle les femmes au leadership.

Entre ces deux conférences mondiales, coup de tonnerre dans le ciel : on apprend l’ordination sacerdotale de femmes catholiques d’Allemagne et d’Autriche, sur le Danube, en juillet 2002, par deux évêques dont on ignore les noms mais qui sont en lien avec Rome. Ordinations sanctionnées par un décret d’excommunication émis par les autorités vaticanes, mais bientôt suivies, en 2003, de l’ordination de deux d’entre elles à l’épiscopat, puis en 2005, d’une ordination à Lyon, en France, et de femmes américaines et d’une Canadienne sur le fleuve Saint-Laurent, près de Kingston.

À Ottawa, on a pu constater que s’il est facile de faire consensus sur l’élimination de toute forme de discrimination envers les femmes dans les Églises, les stratégies divergent sur la centralité de la revendication en faveur de l’admission aux ministères ordonnés et sur les stratégies à développer.

Que veulent donc les femmes en Église quand elles demandent l’accès aux ministères ordonnés? Je trouve personnellement très significative la réponse de Adriana Valerio, présidente de la Société européenne des femmes en recherche théologique :

Nous ne revendiquons pas des espaces mais la communion entre les personnes dans la diffusion des valeurs et des talents, que chacun de nous peut offrir aux autres (…) Reconnaître la dignité et l’autorité attachées à la personne humaine signifie l’admettre au pouvoir de décision, y compris aux ministères.

Nous pouvons également apprécier le pronostic de Joan Chittister, OSB.:

Le mouvement des femmes (Regard spirituel sur le monde d’aujourd’hui, p. 156-157), a beaucoup fait dans la société mais, ce qui est peut-être le plus important, c’est que le mouvement des femmes a amené la théologie de l’Église au seuil d’un nouveau développement sans lequel les structures sociales ne changeront jamais. (…)

C’est la revendication de ces droits au nom de l’image de Dieu, c’est l’élaboration d’une théologie de l’humanité qui déterminera le succès ou l’échec du mouvement des femmes. Il se peut que cela détermine du même coup l’avenir de l’Église. (…)

Le mouvement des femmes met en cause les questions les plus importantes dans la vie. Il nous oblige à regarder en face, à considérer et à apprivoiser la nature des relations humaines, la nature de l’humanité et la nature de Dieu. Il n’y a pas de vraie sainteté sans cela.

5. Un prochain colloque?

En l’année internationale de la femme proclamée par les Nations Unies (1975), on avait demandé à Betty Friedan, illustre figure du mouvement féministe américain au XXe siècle, de décrire les principaux défis que les féministes avaient encore à relever. Après s’être brillamment acquittée de sa tâche, elle fit une prédiction : un jour, ce serait la fin éventuelle du mouvement des femmes. Un jour, toutes discriminations auront disparu, parce que des sociétés justes auront reconnu l’égalité et des femmes et des hommes, ainsi que leurs différences et les obligations sociales qui en découlent.

Ce colloque annonce-t-il semblable prédiction? Alors nous verrions l’heureux aboutissement des revendications catholiques à l’existence pleine et entière de tous ses membres, incluant un accès aux ministères indépendamment du sexe des candidats? Nous pourrions désormais utiliser notre créativité pour célébrer la communauté de disciples égaux, dans une Église enfin réconciliée avec un Dieu qui nous a créés à son image.

Montréal, octobre 2006

Texte d’une conférence présenté lors du colloque L’accès des femmes aux ministères ordonnés dans l’Église catholique : une question réglée organisé en octobre 2006 par le Centre justice et foi en partenariat avec le Centre St-Pierre, la collective L’autre Paroleet le réseau Femmes et Ministères.


Références

BÉLANGER, Sarah, Portrait du personnel pastoral féminin au Québec. Les soutanes roses. Étude réalisée pour le groupe Femmes et Ministères, Montréal, Bellarmin, 1988, 296 p.

BARONI, Lise, BERGERON, Yvonne, DAVIAU, Pierrette et LAGUË, Micheline, Voix de femmes, Voies de passage, Recherche-action réalisée pour le Réseau Femmes et Ministères, Montréal, Paulines, 1995, 259 p.

Bulletin L’AUTRE PAROLE, publié depuis 1976 au Québec par le groupe du même nom.

CHITTISTER, Joan, O.S.B.Au coeur du monde. Regard spirituel sur le monde d’aujourd’hui / In The Heart of the Temple, traduit de l’américain par Albert Beaudry, Montréal, Bellarmin, 2006.

DUMAIS, Monique et Marie-Andrée Roy, Souffles de femmes. Lectures féministes de la religion, Montréal, Éditions Paulines, 1989, 239 p.

Femmes et Hommes en Église, Ordination des femmes. On en discute sur les Parvis. Enjeux actuels pour la société et les Églises. Paris, septembre 2005. Revue de presse.

Journal La Croix, Paris, lundi 20 janvier 2003, « Rome revisite l’évolution du diaconat », et publie « Le diaconat, évolution et perspectives » de la Commission internationale de théologie, voir aussi DC no 2284, 19 janvier 2003.

LACELLE, Élisabeth J., « Le mouvement des femmes dans les Églises nord-américaines », Études, novembre 1985 (363/5)

LEONARD, Richard, S.J.Beloved Daughters. 100 Years of Papal Teaching on women. Foreword by Elisabeth Johnson, CSJ, Novalis, 1995, 120 p.

RAMING, Ida, A History of Women and Ordination. Vol. 2 The Priestly Office of Women : God’s Gift to A Renewed Church, 2nd Edition. Lanham Maryland /Toronto /Oxford, The Scarecrow Press Inc., 2004, 316 p..

RAMING, Ida, “The Twelve Apostles Were Men” Theology Digest (40/1), Spring 1993, p. 21-25.

WOW, « Voici l’heure : Célébration de l’appel des femmes à un presbytérat renouvelé dans l’Église catholique – A Celebration of Womens’Call To A renewed Priesthood In The Catholic Church » – Première conférence internationale sur l’ordination des femmes, Dublin, Irlande, 29 juin- 1er juillet 2001.

WOW, « Breaking Silence, Breaking Bread; Christ Calls Women to Lead », Second International Ecumenical Conference, Carleton University, Ottawa, Canada, July 22-24, 2005.

Gisèle Turcot

A propos Gisèle Turcot

Gisèle Turcot, sbc, est membre de l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal dont elle est la supérieure générale depuis juin 2015. Elle a participé à la fondation du réseau Femmes et Ministères et elle est associée aux Antennes de la paix, groupe montréalais membre de Pax Christi International.
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