Problématique
La violence est incontestablement présente dans nos sociétés. Elle est tout aussi présente à l’intérieur de l‘Église institution. Elle apparaît sous différentes formes allant des plus facilement identifiables aux plus subtiles, aux plus sournoises. Et qui plus est, il arrive que l’on en soit totalement inconscient. Qu’elle soit systémique, structurelle, physique, psychologique, verbale…, la violence fait mal. La violence détruit à coup sûr, quelquefois en douce, à l’insu même de la personne ou plus brutalement, de façon criante et évidente.
Bien que toutes les formes de violence risquent d’être présentes dans les relations hommes-femmes à l’intérieur de la vie de l’Église, la violence systémique, violence générée par l’institution en elle-même, retient particulièrement notre attention. Elle devient la première cause de bien d’autres formes de violence vécues par les femmes en Église. C’est dire que la structure de l’Église, ses lois, ses règles sont des causes d’injustices, de non-reconnaissance effective des femmes, d’exclusions, de pratiques discriminatoires.
Parmi les violences, nous pouvons noter le contrôle exercé à partir d’un certain discours théologique ainsi que le maintien d’un ensemble de lois et de principes aliénants pour les femmes. La concentration des pouvoirs d’autorité entre les mains des hommes ordonnés entraîne l’absence des femmes dans les véritables lieux de décisions, de transformations et de changements. Dans l’Église, sont toujours présents : le sexisme, l’exclusion, la dévalorisation, l’isolement, l’autoritarisme… À l’instar d’autres organisations, nous constatons des inconduites dans le support professionnel ou pastoral, du harcèlement sexuel ou de l’abus de pouvoir sur les personnes.
Ces situations de violence sont lourdes de conséquences sur la vie des femmes en général et sur la vie des femmes en Église en particulier.
Quelles stratégies créatrices de changement pourrions-nous mettre de l’avant pour corriger ces situations de violence vécues par les femmes en Église?
Quelles alternatives libératrices avons-nous à proposer pour contrer ces situations de violence?
à la reconnaissance de tous les ministères exercés par des femmes
dans une Église dynamique et missionnaire.
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