Virage 2000 – Atelier sous le thème de la pauvreté

Problématique

La pauvreté des femmes est nommée parmi les violences dont sont victimes les femmes en Église. L’affirmation de soi, la reconnaissance par autrui d’une place bien à soi, l’usage effectif de ses capacités personnelles, le désir de développer toutes ses potentialités représentent autant d’aspirations fondamentales de tout individu. Devant l’impossibilité de satisfaire adéquatement ces tendances humaines, des femmes se sentent impuissantes, isolées, marginalisées, appauvries dans leur identité propre.

Cependant ces types de pauvreté ne doivent pas nous faire oublier que la pauvreté matérielle est trop souvent le lot des femmes travailleuses en Église. Certaines d’entre elles sont soumises à des conditions de travail inacceptables : absence de politiques de travail, caractère précaire de l’emploi, salaire insuffisant comparativement au coût de la vie, abus de pouvoir de la part des décideurs, non-reconnaissance de la compétence et de l’expérience.

L’Église a de la difficulté à se percevoir comme une entreprise sur le plan de l’organisation du travail. Des femmes sont souvent considérées comme des bénévoles, comme des suppléantes malgré une formation, une expérience et une scolarité qui leur permettraient d’assumer des charges et des responsabilités avec compétence. L’inertie de l’Église est vue comme un manque de respect envers les femmes. En position de vulnérabilité, des femmes ont de la difficulté à revendiquer, gardent le silence, se conforment et perdent éventuellement toute confiance en elles. Nous sommes donc en mesure de soutenir que, dans le domaine des relations de travail, des changements s’imposent afin d’éliminer les situations de pauvreté vécues par des femmes qui occupent des postes rémunérés dans l’Église.

Quelles stratégies créatrices de changement pourrions-nous mettre de l’avant pour corriger ces situations de pauvreté vécues par les travailleuses en Église?

Quelles alternatives libératrices avons-nous à proposer pour contrer ces conditions de travail aliénantes?